J’ai découvert GTD (Getting Things Done) en 2007 via internet. À l’époque j’avais été enthousiasmé par cette méthode d’organisation personnelle, que j’avais rapidement adoptée. Les livres électroniques n’étant pas encore rentré dans mes habitudes, j’avais commandé le livre de David Allen en anglais en ligne, parce qu’il n’avait pas encore été traduit en français (aujourd’hui chose faite sous le titre s’organiser pour réussir). Cette année, cela fera donc 10 ans que j’utilise quotidiennement la méthode GTD pour m’organiser.

En regardant en arrière, je me rends surtout compte aujourd’hui que mon utilisation de GTD au début n’était pas efficace, et n’augmentait pas ma productivité. J’étais tellement fasciné par tous les aspects nouveaux de la méthode que je passais plus de temps à expérimenter et à peaufiner mon système qu’à réellement gagner en productivité. Mais petit à petit, j’ai passé de moins en moins de temps à modifier mon système GTD, et de plus en plus de temps à faire. Juste faire ce que je devais faire. Et au bout de cinq à sept ans environ, GTD est devenu presque invisible, transparent.

Aujourd’hui j’applique beaucoup de concepts de GTD sans même y penser. Mais pour y arriver, j’ai dû appliquer la méthode quotidiennement pendant des années. J’ai arrêté de bidouiller mon système sans arrêt. J’ai arrêté de tester toutes les applications possibles et imaginables. Je me suis fixé sur un choix qui me convenait et j’ai essayé de faire preuve de régularité.

J’ai l’impression que, faute de régularité, nous ne maîtrisons finalement que bien peu de compétences. Nous suivons une formation d’une journée puis nous ne mettons jamais en pratique ce que nous y avons appris ; faute de pratique, nous avons tout oublié quelques semaines plus tard. Alors, la régularité, ce n’est pas dristruptif, ce n’est pas cool. Mais c’est terriblement efficace.