Cela vous est sûrement déjà arrivé : vous achetez un truc en pensant que cela va vous faire gagner en productivité. Mais petit à petit, vous réalisez que le bénéfice apporté est anéanti par le besoin de maintenance de ce truc. Et que finalement le gain de productivité n’en est pas vraiment un. Pour éviter cela, j’ai une philosophie low maintenance, autrement dit « entretien minimum ».

Un exemple simple : l’email. La plupart des personnes veulent absolument avoir l’email sur tous leurs appareils : leur ordinateur, leur smartphone, leur iPad, etc. Pourtant, chaque appareil doit être configuré. Chaque appareil est une source potentielle de bugs. Chaque appareil doit être maintenu à jour, et chaque mise à jour a le potentiel de casser quelque chose qui fonctionnait bien. Dans mon approche low maintenance, j’ai choisi une solution beaucoup plus simple : je n’utilise l’email que sur mon ordinateur. Il n’est accessible ni sur mon smartphone, ni sur ma tablette. Non seulement je ne perds pas mon temps à consulter mes emails sans arrêt, mais en plus je ne perds pas de temps à maintenir l’email sur mes différents appareils. Cela signifie aussi moins de problèmes, moins de frustrations, et au final un système plus fiable.

J’ai appliqué cette philosophie low maintenance à presque toutes les Apps de mes appareils. Je ne synchronise rien sur mon iPad. Les seules Apps qui se synchronisent entre mon iPhone et mon Mac sont :

  • Contacts, pour avoir les numéros de téléphone à jour.
  • Calendrier, pour pouvoir vérifier mes rendez-vous lorsque je suis en déplacement.
  • Omnifocus, pour avoir ma liste de tâches partout avec moi.

Cette philosophie a d’autres avantages. Ainsi, pas besoin de faire des sauvegardes régulières de mon iPhone et de mon iPad, car ils ne contiennent aucune donnée critique. S’ils tombent en panne ou que je les perds, je peux les remplacer le plus simplement du monde. J’ai par contre pris le temps de mettre au point une stratégie de sauvegarde de mes données critiques sur le Mac. C’est d’ailleurs un des domaines pour lequel je n’ai pas réussi à appliquer une stratégie low maintenance. Mon système utilise toujours plusieurs programmes (Time Machine et Chronosync), plusieurs disques durs et plusieurs services cloud (Dropbox et OneDrive).

Ce blog est également low maintenance. J’ai abandonné Wordpress, qui demandait un entretien permanent, quasi journalier, pour éviter d’être piraté ou de tomber en panne. Au lieu de cela, j’utilise aujourd’hui des pages web statiques, pour lesquelles le risque de sécurité est très faible. Idem pour le site de ma société. J’utilise le temps libéré pour écrire, c’est quand même plus intéressant !

Mon imprimante ? Choisie non pas pour ses performances ou pour ses capacités, mais pour son côté low maintenance. J’ai ainsi laissé tomber ces cochonneries d’imprimante couleur à jet d’encre et j’utilise aujourd’hui une imprimante laser noir et blanc. Non seulement le coût par page est bien inférieur, mais je n’ai plus à subir la frustration de ces cartouches toujours bouchées ou pire, que HP refuse d’utiliser parce qu’elles ont dépassé une soi-disant date de validité. En presque un an, je n’ai dû faire qu’une seule manipulation d’entretien : remplacer la cartouche de toner.

Cette approche low maintenance peut également s’appliquer en dehors de l’univers électronique. Par exemple, les chemises que je porte n’ont pas besoin d’être repassées. Je peux les laver simplement à la machine, les mettre à sécher et le tissu est conçu pour que les plis disparaissent facilement. Même chose pour mes t-shirts.

Il n’y a pas de mystères. Pour pouvoir en faire plus dans la vie, il faut faire des choix. Les solutions que je choisis ne sont pas les plus belles, elles ne sont pas les plus performantes, mais elles ont toutes cet avantage : elles sont low maintenance.