Parce que ce concept repose sur une vision étriquée et périmée du monde. Le Cloud Souverain, c’est un Clexit, l’équivalent du Brexit, mais pour le Cloud, et en plus ça sonne moins bien.

En s’isolant, le Cloud Souverain se protège de toute pression extérieure puisque la réglementation le met en situation de monopole pour ses clients. Les conséquences d’une telle situation sont faciles à prévoir :

  • Ergonomie utilisateur déficiente, car les utilisateurs sont captifs. Pourquoi se fatiguer à leur offrir une bonne expérience ?
  • Sous-dimensionnement et par conséquence performances médiocres du système par rapport aux autres solutions, car de taille trop faible.
  • Manque de savoir-faire technologique.
  • Manque de réactivité et d’évolutions par rapport aux autres acteurs du marché, rendant la solution rapidement dépassée.
  • Tarifs (très) élevés par rapport à la concurrence.

Ce ne sont que quelques exemples des problèmes du Cloud Souverain. Je ne vais même pas aborder la question de la façon dont ces projets sont menés et de la méthode du choix des prestataires ; cela fait trop longtemps que j’ai quitté ce milieu pour avoir un avis pertinent et aujourd’hui j’ose imaginer que tout ça est parfaitement géré.

Je comprends parfaitement les enjeux stratégiques qui poussent à garder certaines données sur le territoire français. Il ne faut juste pas s’attendre à avoir une solution compétitive économiquement et techniquement face à l’offre internationale.